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Chacun a-t-il le droit de penser ce qu'il veut ?



Faut-il rétablir la peine de mort ? L’argent fait-il le bonheur ? À quelles conditions l’existence a-t-elle un sens ? L’imaginaire n’est-il qu’un refuge ?.. Autant de questions intemporelles et plus que jamais d’actualité que nos élèves de 4èmes ont eues à traiter ces dernières semaines.


Dans une période où le manichéisme médiatique incite bien souvent à s’opposer les uns aux autres sans meilleure volonté que celle de jeter l’anathème sur celui qui nous fait face, les collégiens ont été amenés à réfléchir sur le bienfondé d’une discussion sans heurts, qui nourrit plus qu’elle ne détruit. L’anti réseaux sociaux, en somme. Les élèves auront ainsi connu la riche expérience du débat sans pugilat, celui qui peut conduire à reconnaître avec joie que nous sommes finalement convaincus par les arguments qui nous sont proposés. Ces nuances dans la vérité à rechercher ont parfois suscité du doute et souvent provoqué de l’étonnement à ces futurs citoyens, amenés à apprendre à dire ce qu’ils pensaient et à penser ce qu’ils disaient.


L’éloquence, ou l’art de bien dire


En définitive, cette séquence s’inscrivait dans la logique d’un précédent chapitre consacré aux philosophes des Lumières où les élèves avaient retenu l’injonction de Kant : « ose penser par toi-même ! »


Cette partie du cours sur « le droit et la règle » servit d’initiation à l’argumentation sous la forme de plaidoiries puis de débats, à travers l’utilisation de différents procédés rhétoriques, pour mieux jouer enfin le rôle d’un acteur de la justice – juge, avocat, procureur etc. – lors d’une simulation de procès en cour d’assises.


L’exercice permit de se préparer concrètement à une prochaine visite au tribunal correctionnel de Besançon, prévue dans les semaines à venir. L’occasion de montrer à certains élèves intéressés ou déjà passionnés par l’univers judiciaire que leurs compétences oratoires, qu’ils ont parfois découvertes lors de cette expérience, pourront les conduire à porter la robe noire déjà convoitée et, pourquoi pas, se poser une nouvelle question légitime : l’habit fait-il le moine ?

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