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Ajouter deux lettres à Paris…

… et retrouver les 4èmes du collège Ménans de Gy le temps d’une journée dans un paradis. « On était comme dans une bulle » témoignera l’une d’entre eux. Après deux ans privés par la situation sanitaire de sorties pédagogiques par-delà leur région, les 44 élèves ont vécu le dernier mardi avant les vacances de février des instants qui raisonneront dans leurs esprits comme un refrain envoûtant, à n’en pas douter durant de longues années encore.


La matinée débuta sous les ors de l’opéra Garnier. Là, accueillis par la statue souveraine d’un Gluck en majesté avant la montée du somptueux escalier de marbres et d’onyx, sorte de monument dans le monument, chef-d’œuvre mythique au cœur de l’empire de la musique, les jeunes Haut-Saônois se sont laissés mener par leur guide jusqu’à l’amphithéâtre, splendeur illuminée par le plafond réalisé par Chagall. L’occasion pour les élèves de visualiser concrètement dans le plus bel opéra du monde les découvertes théoriques apprises en éducation musicale depuis le début de l’année.


Quatre stations de métro plus loin, les Invalides ouvraient leurs grilles aux jeunes visiteurs curieux de franchir les marches qui menaient au tombeau de Napoléon, dont l’épopée était justement étudiée en cours d’histoire cette semaine.


Afin de varier les angles des regards posés sur les mystères de Paris, les collégiens prirent ensuite place dans un bateau pour une croisière d’une heure sur la Seine. Un moyen unique d’admirer le Louvre, Notre-Dame, la Tour Eiffel ou l’Institut de France au rythme des vagues d’un fleuve que les élèves quittèrent pour atteindre l’étoile de l’Arc de Triomphe. La descente des Champs-Élysées jusqu’à la place de la Concorde ne fut que le point d’orgue d’une soirée qui allait se conclure par un feu d’artifice pour les yeux : les élèves assistèrent à la comédie musicale Le Roi Lion dans un théâtre Mogador à guichets fermés. Si plus de cent millions de spectateurs à travers le monde ont été hypnotisés par les décors, les chansons, les danses et le talent des musiciens, force est de constater qu’il en fut de même pour ces chanceux de Ménans, subjugués par cette journée finie tard dans la nuit étoilée et qui acheva de prouver qu’Hemingway avait bel et bien raison : oui, encore en 2022 pour nos Haut-Saônois, « Paris est une fête ».




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